dimanche 3 février 2008

De Mohammad-Ali Amir-Moezzi et Christian Jambet...


La liberté de l'homme est tout entière dans son désir. Elle n'est comblée que de désirer toujours l'absent, et l'absence de l'aimé ne prive pas de liberté, mais la suscite, la réveille, libère ce qui s'était assoupi. La liberté véritable n'est pas la licence de faire ce que l'on choisit, mais l'élection par l'amour, qui éveille l'âme en suscitant l'absence, en creusant le vide dont elle jouit, en "Lui", l'Autre absolu. C'est dans cet éveil à l'Autre constitué d'absence que l'homme est libre : "Le désir de Dieu est le plus noble des états de jouissance", dit Mullâ Sadrâ.

Nous sommes mal préparés à admettre que la liberté puisse être l'état de l'âme le plus passionné et le plus soumis à la volonté de l'aimé.

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