vendredi 19 mars 2010

De Grégoire de Nysse...


Dans le remarquable livre de Jean Daniélou, S.J. : PLATONISME ET THEOLOGIE MYSTIQUE, paru en 1944 chez l'excellent éditeur Aubier, ces deux phrases (en rouge dans le texte), riches de sens, de Grégoire de Nysse :


L'âme n'est pas divine par nature ; ou plutôt elle a ce reflet de Dieu qui s'appelle liberté, mais elle n'a pas en elle la parure divine des vertus : cette grâce elle doit la recevoir ; pour devenir pure, elle doit se tourner vers la source de la pureté, transformée alors par la grâce, devenue déiforme, elle n'aura qu'à se regarder pour voir Dieu briller en elle comme dans un miroir...

..."Si l'homme s'oriente intérieurement vers le bien en tournant pour ainsi dire le dos au vice, son âme placée face aux biens futurs est comme un miroir où les images et les formes de la vertu, présentées par Dieu s'impriment dans la pureté de l'âme". Et inversement le péché consiste pour l'âme à "tourner le dos" à Dieu : "L'esprit ayant, comme une sorte de miroir, tourné le dos à l'exemplaire des biens repousse les impressions de l'illumination du bien et reproduit en lui la difformité de la matière". Ce qui, notons en passant cette touche cosmique, entraîne à son tour le désordre de la nature qui est "miroir de miroir".


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